Obésité infantile : l’impact de l’alimentation du nourrisson
Parue dans la revue Diabetes de ce novembre 2012, une recherche de l’institut John Hopkins confirme que l’allaitement maternel, le sevrage et la diversification alimentaire pendant les premiers mois de la vie d’un bébé ont un lien avec le risque de surpoids de l’enfant.
Les premiers mois
D’après les résultats de l’étude réalisée sur des rongeurs, l’alimentation des premiers mois peut servir d’indicateur fiable de risque d’obésité. Des données largement plus crédibles que celles attribuées à l’alimentation in utéro. L’expérience s’est déroulée comme suit : un premier groupe de bébés rats était soumis à un régime alimentaire équilibré depuis la naissance mais les mères avaient accès à un régime à base de matières grasses durant la gestation. Le deuxième groupe suivait un régime alimentaire riche en matières grasses depuis la naissance alors que leurs mères bénéficiaient un régime équilibré durant la gestation. Puisque tous les bébés rats étaient allaités, les chercheurs ont pris en compte les effets de l’allaitement dans le calcul du dosage des matières grasses.
Une conclusion importante
A la fin de l’expérience, les scientifiques ont conclus que les rats du second groupe soumis à un régime riche en matières grasses depuis leur naissance par le lait maternel avaient un plus grand risque de développement d’une intolérance au glucose et de devenir insensible à l’hormone de régulation de l’appétit qui est la leptine. Puisque ce genre d’expérience est valable pour tous les mammifères et l’être humain, les chercheurs ont relevé que des cas d’obésité surviennent déjà dès la période de sevrage.
Enfin, il est donc indispensable de bien calculer l’alimentation de la mère allaitante durant les premiers mois du bébé pour éviter tout risque d’obésité.